Le naufrage du Nautilus

Escape Quest est un peu à part dans le paysage bordelais puisque c’est dans les locaux du laser game de la ville que vous trouverez les rooms proposées par l’enseigne. Parmi elles, « Le naufrage du Nautilus ». Nous traversons une petite salle d’arcade pour atteindre l’accueil. Le labyrinthe du laser game est à quelques mètres de nous, la musique qui s’en échappe nous parvient à moitié étouffée. À notre gauche patientent des ados qui s’affronteront bientôt, plastron vissé sur la poitrine et pistolet en main.

Un accueil atypique pour une salle inspirée par un homme qui l’était tout autant : en 1869, Jules Verne, dans son roman « Vingt mille lieues sous les mers », imaginait le personnage du capitaine Némo et son sous-marin, le Nautilus. C’est dans cet univers qu’Escape Quest a voulu faire voyager les joueurs.

Le scénario

« Nous sommes dans les années 1860, le capitaine Nemo est décidé à saborder son ultime tombeau, sous l’île Lincoln… Par un malheureux hasard, vous êtes encore à bord ! Votre seul moyen de sortir ? Depuis le poste de commande, au cœur du Nautilus, trouver les nombreux indices et les rassembler afin de résoudre les énigmes. »

Vous l’aurez compris, les créateurs d’Escape Quest ne se sont pas embarrassés d’un réel scénario et, ici, inutile de chercher une quelconque cohérence entre les différentes énigmes que vous résoudrez. Passée cette déception, la salle s’est selon nous révélée être une excellente surprise. Les différents « puzzles » abordent tous les thèmes de la navigation et de l’orientation, et sont dans l’ensemble assez originaux.

Le décor en impose, sa structure est entièrement métallique et dégage une impression de solidité, l’immersion est totale. Peu de fouille à se mettre sous la dent mais, un autre bon point, quelques manipulations. Il faudra même que le plus courageux de l’équipe se désigne pendant que les autres feront mine d’avoir autre chose à faire pour éviter l’inévitable…

Le point faible : le game mastering

Le « Naufrage du Nautilus » est une room très intéressante et son seul gros point faible porte finalement sur le game mastering. Bien que très sympathique et avenant lors du briefing comme du débriefing, notre maître du jeu était chargé, en parallèle de notre session, de gérer les parties de laser game en cours. Votre game master vous surveillera donc de loin, et ce sera à vous de l’appeler via un talkie-walkie si vous avez besoin d’aide. Il faudra parfois insister et patienter un peu avant de l’avoir au bout du fil…

En parallèle, un écran installé dans votre salle affichera, toutes les dix minutes environ, des indices textuels et visuels. Si vous êtes en avance, ces indices ne vous serviront à rien, si vous êtes en retard cela pourra être perturbant. Sans ce game mastering très approximatif, on aurait sans doute ajouté une demi-étoile de plus au « Naufrage du Nautilus ».